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les grands travaux 

U.S.G.T.

PROJET  DE RENOVATION  DES  SOUS-STATIONS

Le 23 mars 2002 - Michel PILLOT

 

 Table des matières :
 1 - Introduction
 2 - Historique
 3 - Le projet de rénovation
 4 - Coût du projet
 5 - Financement des travaux
 6 - Les subventions possibles
 7 - Délai de réalisation des travaux
 8 - Conclusion
 

 1 - Introduction

Le but d'une union de copropriétaires est la gestion d'intérêts communs, en particulier l'entretien et la conservation d'un patrimoine commun constitué de terrains, de bâtiments et d'installations diverses indispensables à la vie même de la copropriété.

Parmi ces installations, celles concernant le chauffage et la production d'eau chaude sanitaire s'avèrent de première nécessité. En ce domaine, l'USGT n'a pas failli à sa mission.

En effet, après les grands travaux de réhabilitation réalisés de 1987 à 1989, les copropriétaires ont décidé de faire :

- De 1992 à 1996 : la rénovation du réseau de distribution d'eau chaude sanitaire,
- En 1999 : la rénovation de la chaufferie centrale,
- En 2000 et 2001 : le changement d'une grande partie du réseau primaire de chauffage. Dans la continuité des assemblées générales de 2001, il est maintenant prévu la rénovation des sous-stations de chauffage et d'eau chaude sanitaire pour des raisons d'hygiène, de salubrité et d'amélioration de fonctionnement.

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 2 - Historique

Depuis l'origine des Grandes Terres, chaque square comporte une sous-station située en sous-sol du bâtiment Nord-Sud. Dans chaque sous-station arrive le réseau primaire de chauffage venant de la chaufferie centrale.

Ce réseau primaire est prolongé en deux circuits secondaires qui assurent une double fonction :

- L'une de chauffage proprement dit, le réseau allant directement à travers caniveaux et bâtiments jusqu'aux appartements où les serpentins noyés dans sols et plafonds jouent leur rôle d'échangeur thermique,
- L'autre de réchauffage de l'eau de ville qui sera ensuite distribuée dans chaque bâtiment puis dans chaque appartement.

Cette eau chaude est traitée dans la sous-station, et de ce fait elle est réputée sanitaire mais non alimentaire. Cependant, il est important de savoir que, pour le réchauffage de l'eau dans l'échangeur de calories en sous-station, les circuits d'eau sont totalement séparés et ne font qu'une traversée ; l'un apporte les calories et l'autre les prélève.
Depuis plus de quarante ans, il semble qu'à travers les sous-stations, le chauffage et la distribution d'eau chaude ont été assurés à peu près normalement. Pourtant, il faut bien constater que peu de dépenses ont été consacrées jusqu'à présent à l'amélioration des sous-stations et que maintenant la vétusté des installations impose leur rénovation.
De plus, l'évolution des réglementations et législations obligent à des mises en conformité. De même, la connaissance de nouvelles maladies comme la légionellose, a contraint à augmenter la température de l'eau chaude, ce qui aggrave le risque de dépôt de tartre dans les canalisations.
Le système d'origine de neutralisation du calcaire n'est plus adapté à nos besoins et il convient de le remplacer ainsi que le gros ballon réservoir qui, en faisant stagner l'eau chaude sanitaire, engendre des risques de pollution.

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 3 - Le projet de rénovation

On trouvera ci-dessous et ci-après le descriptif et le schéma de principe des installations nouvelles établis par le bureau d'études Ballerey :

Sous-station type - état futur - rénovation préparation eau chaude sanitaire

(1) L'eau froide arrive dans la sous-station avec dureté TH 30 à 35°. Elle est utilisée pour la production d'eau chaude sanitaire.
(2) Un adoucisseur automatique ôte le calcaire de l'eau et fait baisser la DURETE de l'eau de 30°f à 15°f. Un piquage 2' améliore la qualité de l'eau des remplissages d'appoint, car elle sera adoucie à TH 0° en sortie directe de l'adoucisseur.
(3) Une protection filmogène injecte un produit dans l'eau adoucie car elle est devenue agressive après son adoucissement.
(4) L'eau froide adoucie est aspirée et dirigée vers le ballon tampon.
(5) Le ballon tampon de stockage de l'eau chaude sanitaire constitue une réserve permettant d'éviter les gros appels de puissance sur les pompes (D).
(6) Une pompe aspire l'eau froide du ballon tampon de 1.500 litres qui remplacera les anciens ballons tampons de 6.000 litres. La nuit, cette pompe permettra de stocker l'eau chaude à 65°C dans le ballon tampon avec possibilité de CHOC THERMIQUE.
(7) Sortie de l'échangeur à plaques à 65°C avec une régulation de type anti-légionellose.
(8) Départ de l'eau chaude sanitaire à 65°C pendant la période CHOC THERMIQUE.
(9) Un mitigeur thermostatique permet de choisir la température souhaitée pour la distribution de l'eau chaude sanitaire : conseillée au minimum à 57°, souhaitée à 60°.
(10) L'eau chaude à 60°C sort de la sous-station pour être distribuée par un collecteur en sous-sol alimentant les colonnes d'eau chaude sanitaire.
(11) Le mitigeur thermostatique est alimenté en eau froide par un piquage sur l'eau froide adoucie.
(12) Bipasse technique sur recyclage de l'eau chaude sanitaire.
(13) Pour assurer le maintien de la température de l'eau chaude sanitaire, la distribution de cette eau est recyclée et revient dans la sous-station pour être réchauffée.
(14) Des pompes assurent le retour du recyclage de l'eau chaude sanitaire (voir 13)).
(15) Des bipasses permettent de maintenir en service des matériels en cas de besoin d'entretien ou de remplacement.
(16) Des manchettes de contrôle de la corrosion permettent de vérifier l'efficacité des traitements des eaux (2) et (3).

(A) Le fluide primaire pénètre dans chaque sous-station à une température de 90°C.
(B) Une bouteille de détente équilibre les pressions entre les pompes chaufferie et pompes sous-station.
(C) Le fluide primaire est dérivé en partie vers les pompes de chauffage par le sol et sa régulation. Cette installation est conservée inchangée.
(D) Le même fluide primaire est aspiré à 90°C par des pompes pour réchauffer l'échangeur à plaques.
(E) L'échangeur à plaques permet de réchauffer l'eau froide de 10°C à 60°C par son fluide primaire à une température de 90°C.
(F) Une régulation automatique fait varier la température du fluide primaire pour obtenir, avec précision, la température de 60°C souhaitée en sortie (4) de l'échangeur à plaques.

NOTA : - Ce projet permet d'éviter la stagnation de l'eau chaude dans un ballon de gros volume. - Cette eau est brassée par les pompes (6) pendant les périodes nocturnes quand les occupants ne puisent pas l'eau chaude sanitaire.

Les principales évolutions ont pour but d'améliorer les points suivants :

La circulation du fluide primaire Le remplacement des bouteilles de mélange (bouteille de détente) permettra une amélioration de la circulation du fluide primaire et permettra de diminuer la vitesse de celui-ci dans les sous-stations. La répartition des besoins entre le chauffage et l'eau chaude sanitaire sera ainsi plus équilibrée.

L'amélioration du traitement et de la qualité de l'eau chaude sanitaire La mise en place d'un adoucisseur sur l'alimentation en eau froide de la production d'eau chaude sanitaire permettra de diminuer de façon très importante les dépôts de calcaire sur les échangeurs de production d'eau chaude sanitaire et sur l'ensemble de la tuyauterie. Il faut rappeler que le passage à 60°C de la distribution de l'eau chaude sanitaire décidé pour diminuer les risques de légionellose aggrave l'entartrage des canalisations.

L'amélioration de la production de l'eau chaude sanitaire La suppression des ballons d'eau chaude sanitaire de grande capacité permettra d'améliorer le fonctionnement de la production et de la distribution, mais aussi de diminuer les risques de prolifération de la légionella. Le choix d'une production semi-instantanée par rapport à une production instantanée, accompagné d'un système de stockage de l'eau chaude sanitaire à haute température (65°C environ) et d'un mitigeur assurant une distribution à 57°C ou 60°C, permettra, là encore, d'améliorer la qualité sanitaire de l'eau chaude. Cohérence avec le texte précédent du bureau d'études Ballerey sur les points (6), (7), (8), (9) et (10).

La rénovation des locaux Afin de compléter les travaux d'amélioration technique, il est indispensable de prévoir les mises en conformité et de profiter de cette occasion pour effectuer la remise en état des locaux.

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 4 - Coût du projet

Les premières estimations de coût ont été faites début 2001. Elles se montaient à environ 2 millions de francs (environ 300.000 euros) et correspondaient à une base minimale de travaux limités à la simple modification des installations.
Après l'assemblée plénière de 2001, où l'on a décidé la suite des travaux sur le réseau primaire, mais aussi le report en 2002 des travaux en sous-station, il a été demandé au maître d'œuvre, le cabinet BALLEREY, d'étudier l'ensemble des travaux indispensables incluant ceux du bâti ou autres améliorations, c'est-à-dire tout ce qui pourrait être utile dans le cadre d'une rénovation complète des sous-stations.

L'ensemble des nouvelles propositions augmentait fortement le coût de la rénovation qui atteignait environ 4,4 millions de francs (environ 670.000 euros). Ce montant a été jugé beaucoup trop élevé par le groupe de travail "rénovation des sous-stations" créé à l'intérieur de la commission Bâtiments et VRD. Après plusieurs réunions avec les différents intervenants, il a été procédé à une redéfinition des travaux en les groupant et les classant par nature et par priorité dans les options techniques en fonction des coûts.

Ainsi, on arrive à deux grands groupes :

- Travaux de génie climatique,
- Travaux de génie civil. Ensuite, les travaux de génie climatique ont été subdivisés en deux sous-groupes : - Travaux de base d'origine (ceux prévus en 2001), - Travaux complémentaires d'amélioration.

A ce moment-là, nous avions le choix entre deux systèmes de traitement de l'eau :
- Soit par adoucisseur résine et sel pour l'élimination du calcaire et traitement filmogène pour la protection contre la corrosion des canalisations, car l'eau adoucie devient agressive,
- Soit par procédé électrolytique qui assure les deux fonctions de manière différente, mais en laissant le calcaire en suspension.

Le coût, en investissement, du procédé électrolytique est supérieur d'environ 200.000 francs (30.000 euros), mais il n'entraînerait aucun surcoût d'exploitation. Le système par adoucisseur et traitement filmogène engendre un surcoût d'exploitation d'environ 295.000 francs (45.000 euros) par an dû au coût des produits (sel et filmogène) et à leur incidence sur la maintenance.
Enfin, après examen et négociation, il a été constaté et admis que certains travaux pouvaient être pris en charge par l'exploitant sur son contrat d'exploitation et maintenance. D'autres travaux pourraient être reportés, et d'autres encore, de responsabilité directe de l'USGT, pourraient être pris en compte dans le budget de fonctionnement dans un plan pluriannuel.

Ainsi, l'exploitant ELYO prend à sa charge 369.000 francs (56.250 euros) au titre du contrat de maintenance :
- Bouteille casse-pression et raccordements,
- Participation dans travaux de génie civil. L'USGT reprend en plan pluriannuel du budget 318.000 francs (48.500 euros) :
- Ragréage et peinture des murs,
- Antirouille sur tuyaux de descente des eaux. 504.000 francs (76.800 euros) sont reportés pour le traitement anti-bruit.

En effet, il est difficile de connaître les origines des bruits émis en sous-station. Des mesures sont à faire avant et après travaux. Les moteurs électriques des pompes ont tous été revus mais les paliers (coussinets) n'existent plus en pièces de rechange. Dans l'avenir, en cas de panne, ces moteurs électriques d'origine à paliers seront remplacés par des moteurs à roulements à billes. Le niveau sonore sera sans doute un peu plus élevé et il faudra alors probablement adapter les dispositifs antibruit au fur et à mesure des nécessités.

Le conseil de gestion s'est réuni le 21 mars 2002 pour statuer sur le projet de rénovation des sous-stations à présenter aux assemblées générales de mai-juin 2002. Le choix du système de traitement de l'eau s'est porté sur un adoucissement par résine et sel doublé d'une protection filmogène. Les conseillers se sont appuyés en majorité sur l'efficacité et les performances du système tout en tenant compte des coûts induits.
Finalement, le conseil a adopté en intégralité les propositions du groupe de travail en relais des conseils et de l'assistance technique du maître d'œuvre nous apportant toutes les garanties voulues sur les procédés retenus et sur les travaux envisagés.

Le bilan économique du projet de rénovation des sous-stations qui sera proposé aux prochaines assemblées générales est le suivant :

1. Coût des travaux (devis ELYO )

* Génie climatique

- Compteur d'eau froide 3.671 € soit 24.080 F
- Adoucisseur à sel Permo 110.161 € soit 722.608 F
- Réfection de production ECS 165.626 € soit 1.086.435 F
- Traitement anti-légionelle 33.493 € soit 219.700 F
- Travaux complémentaires 36.275 € soit 237.949 F
- Amélioration de fonctionnement 13.450 € soit 88.226 F
Sous-total TTC 362.676 € soit 2.378.998 F

* Génie civil

- Reprise de la pente des sols 57.746 € soit 378.789 F
- Reprise propreté des locaux, divers 17.998 € soit 118.059 F
- Réfection des ventilations 20.126 € soit 132.018 F
Sous-total TTC 95.970 € soit 628.866 F

2. Coûts annexes

- Maîtrise d'œuvre BET BALLEREY Conception 12.705 € soit 83.339 F Réalisation 14.475 € soit 94.949 F
- Bureau de contrôle VERITAS 5.185 € soit 34.011 F
- Coordination SPS 4.573 € soit 29.996 F
- Aléas 2.292 € soit 15.035 F
Sous-total TTC 39.230 € soit 257.332 F

3. Coût total

- Travaux 458.546 € soit 3.007.864 F
- Frais annexes 39.230 € soit 257.332 F
Total général TTC 497.776 € soit 3.265.196 F Dont taxes (TVA) 26.530 € soit 174.025 F

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 5 - Financement des travaux

En tenant compte de la quote-part de la mairie pour l'escalier 5bis du square de Versailles, dans la proportion de 20 sur 1.490, soit 6.681 euros ou 43.828 francs, le montant total à financer est ramené à : 491.095 euros ou 3.221.368 francs.

Les copropriétaires auront le choix entre deux formules de paiement :

- Soit un paiement comptant en une ou trois échéances,
- Soit un remboursement en 24 trimestrialités de leur quote-part d'un emprunt collectif contracté par l'USGT, au meilleur taux en vigueur, sur 6 ans, selon les tableaux ci-dessous :

Appartement Surface Tantièmes F3 52m² 277 - F3 53m² 283 - F4 63m² 334 - F4 66m² 350 - F4 67m² 355 - F5 77m² 406 - F5 81m² 426 - F5 81m² 427 - F5 81m² 428.
Répartition du paiement comptant par type d'appartement Montant en euros (en francs) 280,83 (1842) - 286,91 (1882) - 338,62 (2221) - 354,84 (2328) - 359,91 (2361) - 411,61 (2699) - 431,89 (2833) - 432,90 (2840) - 433,92 (2846).
Répartition du remboursement trimestriel de l'emprunt par type d'appartement (taux à 5,33 %) Montant en euros (en francs) 13,52 (89) - 13,81 (91) - 16,30 (107) - 17,08 (112) - 17,32 (114) - 19,81 (130) - 20,79 (137) - 20,84 (137) - 20,88 (137)

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 6 - Les subventions possibles

Tous les montants indiqués sont bruts, hors subventions possibles que l'USGT étudie actuellement. La seule subvention sûre est celle de l'Agence Nationale pour l'Amélioration de l'Habitat (ANAH), destinée aux copropriétaires bailleurs et maintenant aussi aux copropriétaires résidents à faible revenu. Elle fera l'objet d'une résolution séparée. Les retraités peuvent également obtenir des subventions auprès de leurs caisses de retraite

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 7 - Délai de réalisation des travaux

Les travaux débuteront en août 2002, soit deux mois (délai réglementaire) après la dernière assemblée générale. Ils se dérouleront au maximum sur une période d'un an.

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 8 - Conclusion

Les copropriétaires des Grandes Terres doivent réussir cette prochaine étape de la rénovation de leurs installations de chauffage et de production d'eau chaude sanitaire dont les sous-stations sont le dernier maillon essentiel. Après, il ne restera éventuellement que le changement des petites liaisons du circuit primaire entre certains bâtiments. Là, nous savons que l'état des tuyaux n'est pas encore critique et que les dispositions déjà prises nous permettent d'attendre et de faire face rapidement à tout incident.

Le 23 mars 2002 - Michel PILLOT - RENOVATION DES SOUS-STATIONS .........................................haut de page