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commentaires sur l'évolution du prix du gaz (PEGN), du Brent et du WTI
 (maj: 07/01/2023 - utilisez l'ascenseur vertical)

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  _ commentaires sur l'évolution du coût du baril (WTI) 1964 - 2022 et du Brent 1990 - 2018  ---> ici

_ commentaires sur l'évolution du prix du gaz (PEGN) et du Brent en 2022 ( voir les graphiques ci-dessous) :

-►le graphique ci-dessous, révèle (abstraction de l'évolution €/$)  ''si besoin était'' la volatilité du prix du gaz quotidien PEGN par rapport au prix du pétrole... et par voie de conséquence... le gel, par le gouvernement du prix du gaz ''non-industriel'' pour 2022...., hélas, pour les  GT, nous ne sommes pas concernés... peut-être existe-t-il un espoir... la presse en parle de plus en plus et notamment sur TF1, le mardi 25 janvier 2022 dans le journal de 13h00, le jeudi 10 février et le mercredi 16 février dans le journal de 20h00, diffuse des reportages sur de nombreuses résidences de grandes copropriétés (sociales et privés)  qui se plaignent de l'augmentation de leurs charges due essentiellement à la hausse vertigineuse du prix du gaz ... depuis quelques jours le cours du gaz est passé sous le seuil des 80 €/MWh ... _un paramètre à ne pas ignorer...le prix de l'électricité...1/4 des centrales nucléaires sont en maintennce... et les dernières nouvelles diffusées par EDF (08/02/2022) sur ses estimations de production nucléaire pour l'année en cours et pour 2023 ne sont pas pour apaiser les marchés... le retrait partiel des troupes russes à la frontière ukrainienne (fin des exercices tactiques...) mardi 15/02 entraîne une baisse de 15% du cours du gaz < à 67 €/MWh.. pour repasser vendredi 18/02, le seuil des 73 €/MWh en raison des nombreux heurts entre séparatistes prorusses et l'armée ukrainienne... la proclamation de l'indépendance de deux provinces du Donbass par la Russie lundi soir (21/02/2022) a peu d'impact sur le prix du gaz... en revanche le cours du Brent s'envole vers les 100 $/b...
_ le 24 février 2022 l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe provoque l'envolée des énergies fossiles: le gaz >  120 €/MWh et le Brent > 100 $/b dans la matinée du 25/02/2022. Néanmoins, après ce choc, les marchés ont ''raison garder' pour  revenir à des niveaux, certes élevés, gaz < 90€/MWh, Brent < 100 $/b, mais ''plus raisonnables. Hélas, le mois de mars débute par une intensification de l'invasion de l'Ukraine et des sanctions économiques.
qui propulsent les marchés (mardi 08/03/2022): gaz > 200 €//MWh, Brent > 139 $/b et l'électricité...700 €/MWh max.!! le 04/04--> électricité..3000 €/MWh !
_ le 11 juin : - malgré les tensions géopolitique US+EU -> Russie, le prix du gaz reste dans le canal des 70-80 €/Mwh.... et le cours du Brent 110-120 €/b, en raison probablement de la politique chinoise du ''zéro-covid'' qui entraîne une tension plus faible sur la demande..
_ le 18 juin : - fait majeur de la semaine... réduction des livraisons de gaz russe (77 €/Mwh-->105 €/Mwh)  - la FED augmente le taux directeur de 0,75 pt de base (entre 1,5% et 1,75%) pour lutter contre l'inflation aux USA (environ 8,5%) et le risque de récession..
_ ''le Malheur des uns fait le Bonheur des autres'' ... la Russie brade son pétrole et...bat tous les records d'exportation vers la Chine et devient son 1er fournisseur devant l'Arabie Saoudite... de même pour l'Inde...
_ la défaillance de nos réacteurs nucléaires pèsent de plus en plus sur notre facture d'électricité---> ici ... et... notre facture de gaz... ''heureusement'' le charbon est ''là'' !!!!
_ début juillet: la grève des pétroliers en Norvège propulse le cours du gaz vers les 150 €/Mwh... alors que la crainte de la récession dans le monde ''pousse'' le cours du Brent vers les 100 $/b...
_ durant le mois de juillet, la reprise du gaz norvégien ramène le cours aux environs des 95 €/Mwh pendant quelques jours.. mais les hypothétiques problèmes de maintenance du Nord Stream 1 projettent, à nouveau, le cours au-dessus des 130 €/Mwh pour revenir vers les 120 €/Mwh...
_ au cours du mois d'août, le risque de récession prédomine sur le cours du Brent ( ~ 100 $/b..), mais le doute (délai de maintenance prolongé sur plusieurs centrales nucléaires) subsiste sur la production d'électricité (> 1 000€/Mwh!!!!) qui entraîne le prix du gaz vers les sommets (>200 €/ Mwh).... accentué par les 3 jours d'arrêt du Nord Stream1 31/08-01/09-02/09/2022..
_suivi par une chute vertigineuse en ce début du mois de septembre.. à 75 €/Mwh!!! et une remontée vers les 150 €/Mwh...mais à la mi-septembre, une nouvelle ''dégringolade'' vers les 100 €/Mwh...due probablement aux annonces d'une remise ''en route'' de quelques réacteurs nucléaires... une volatilité déstabilisante au regard du prix du Brent qui est maintenu dans un canal 80-90 $/b par le risque de récession dans le monde (hausse de l'inflation et des taux directeurs des banques centrales...) et ce malgré la diminution de production de l'OPEP+(-100 000 b/j).
 _ fin septembre-début octobre,  franchissement à la baisse du seuil des 70 $/Mwh du prix du gaz... en dépit des 3 fuites (attentats ?) sur les 2 gazoducs Nord Stream 1 et 2... ses derniers étant à l'arrêt, l'un pour des motifs de maintenance (NS1) et l'autre pour des motifs géopolitiques.. la hausse des importations en GNL, le ''remplissage'' des stocks et les températures ''clémentes'' en sont, probablement les principaux ''acteurs''... quant au coût du Brent, l'annonce (05/10) redoutée et attendue.. de la baisse de 2 Mb/j de la production de l'OPEP+ (environ 43 Mb/j actuellement), entraîne lentement mais surement les prix vers les 100 $/b...
_mi-octobre, chute brutale du prix du gaz (< 30 €/Mwh) pour atteindre le 19 octobre le prix de 13,18 €/Mwh (niveau de juin 2021) suite à l'annonce de l'Allemagne d'avoir atteint son objectif de remplissage des stocks à 95%, à la hausse des importations de GNL et à des températures clémentes. Quant au Brent, le cours se maintient dans le canal des 90-100 $/b préoccupé entre ''récession mondiale et offre de brut''...
_ en ce début du mois de novembre, il est à souligner un ''maintien raisonnable 40-50 €/Mwh'' du prix du gaz, ainsi que le cours du Brent..néanmoins, gardons en ''mémoire'' que ce dernier risque de se ''réveiller'' dès l'annonce, par la Chine, d'un assouplissement de sa politique du ''zéro-Covid''... 
_ à la mi-novembre, de nouvelles hausses substantielles du prix du gaz se manifestent pour se diriger vers les 100 €/Mwh... probablement due à la baisse des températures...l'hiver arrive... à la prise de contrôle par les gouvernements allemand et polonais des gazoducs passant sur leur territoire et à la baisse de l'approvisionnement norvégien (incident sur une plateforme de production)... ces fluctuations confortent, une fois de plus, l'extrême ''volatilité'' du cours du gaz ... et, par voie de conséquences, les perspectives à court et moyen terme... quant au prix du Brent, le risque de récession mondiale (confinements en Chine) prédomine sur les marchés pétroliers malgré l'entrée en vigueur, le 5 décembre de l'embargo européen sur le pétrole russe...
_ au début du mois de décembre, le prix du gaz se maintient aux environs de 130 -140 €/Mwh... l'hiver est là...en outre, l'Allemagne et la Pologne ayant décidé d'arrêter l'approvisionnement via l'oléoduc passant sur leur territoire vient ''s'ajouter'' à l'embargo européen sur les importations russes...   le Brent est passé sous le seuil des 80 $/b, malgré le statut-quo des membres de l'OPEP+, réunis le dimanche 4 décembre à Vienne et l'entrée en vigueur le 5 décembre ''du plafonnement'' du prix du baril  du pétrole russe à 60 $ et, soulignons le, l'assouplissement des restrictions sanitaires en Chine (la crainte d'une reprise des contaminations par le Covid domine ...). En dépit des ''grands froids'' , le prix du gaz décline vers les 110 €/Mwh... le ''redémarrage'' de plusieurs de nos réacteurs nucléaires est, probablement, un des paramètres à prendre en considération...
_ en cette fin d'année 2022, restons positifs... les températures au-dessus des moyennes saisonnières induiront une diminution de notre consommation de gaz et, par voie de conséquences, de notre facture ''chauffage'' et de notre impact ''carbone'' ...également moins de pression sur les prix d'où la descente vers les 65 €/Mwh... par ailleurs, cet ''épisode'' pluvieux en période de vacances nous ''agace''  et freine nos sorties... mais nos nappes phréatiques et les réservoirs de nos centrales hydrauliques se remplissent... quant au Brent, sa tendance est à la hausse (vers les 85 $/b) due aux menaces russes de réduction de leur production d'hydrocarbures (500 000 à 700 000 b/j) en réponse à l'entrée en vigueur au début de décembre, de l'embargo de l'Union Européenne sur le pétrole  russe associé au ''plafonnement'' des prix du brut sur les livraisons hors de l'Europe... par ailleurs, les grands froids qui sévissent sur le continent nord-américain et les fuites sur l'oléoduc Canada-USA (Keystone) engendrent des pressions sur les cours..

_ commentaires sur l'évolution du prix du Brent en 2021 ( en cours d'élaboration - voir le graphique ci-dessous) :

 2021..  en ce début d’année, le cours du Brent s’est envolé au-dessus des 55 $/b à l’annonce d’un accord entre les pays de l’OPEP+ pour prolonger les restrictions de leur production (7,2  mb/j) et notamment grâce à l’Arabie saoudite qui a accepté unilatéralement de procéder à une réduction supplémentaire de 1 Mb/j pour compenser largement la hausse (75 000 b/j) de la Russie et du Kazakhstan. Ce net regain pour l’or noir est soutenu par l’espoir d’accélération de la croissance mondiale avec l’intensification des campagnes de vaccination aux USA et en Europe. Cet élan s’est brutalement arrêté en raison d’une recrudescence des contaminations au nouveau  coronavirus non seulement en Europe et aux USA mais également en Chine..
Néanmoins l’entrée en fonction de Joe Biden comme président américain avec l’application immédiate de plusieurs mesures (2ème plan de relance de l’économie de 1900 G$, vaste campagne de vaccination, retour à l’accord de Paris sur le changement climatique) et la tempête qui frappe le nord-est des USA ont propulsé, pour la première fois en un an, le cours du Brent au-dessus des 60 $/b, le lundi 8 février 2021… Cette progression du prix du brut s’est poursuivie tout le mois de février pour atteindre près de 68 $/b en fin février.
 Au début du mois de mars, le baril de Brent dépasse le seuil de 70 $/b après la réunion mensuelle des 23 membres de l’OPEP+ (qui représentent près de 50% de la production mondiale) qui ont décidé le maintien de leurs quotas soit environ 8 mb/j de moins d’avant crise du Covid et les attaques des forces yémenites Houti contre des installations pétrolières saoudiennes. Néanmoins l’apparition d’une 3ème vague pandémique en Europe et ses conséquences sur la demande pétrolière conjuguée aux tensions USA-Russie entraînent un recul du brut en dessous des 65 $/b à cela, vient s’ajouter le blocage du canal de Suez par un porte conteneur géant, soulignons que cette voie navigable représente, selon les experts, plus de 10% du commerce mondial…les montagnes russes reprennent..

Le 2ème trimestre qui a commencé par la réunion mensuelle de l’OPEP+ et sa décision de relever progressivement sa production à partir du mois de mai, a entraîné une diminution du Brent vers les 62 $/b. Par ailleurs la résurgence du Covid-19 en Inde et sa rapide propagation inquiètent les autorités qui mettent en œuvre de nouvelles restrictions, provoquant ainsi, une demande moins forte en énergie (n’oublions pas que l’Inde avec 5 Mb/j est le 3ème consommateur de pétrole au monde après les USA et la Chine). Au cours du mois d’avril, le marché pétrolier reste ‘’tiraillé’’ entre l’ouverture des économies notamment aux USA et en Chine et la propagation de la pandémie en Inde, au Brésil et récemment au Japon où l’état d’urgence a été décrété.
En ce début du mois de mai, marqué par la cyber-attaque du réseau de pipelines US Colonial Pipeline qui alimente l’Est des USA (8 800km), le cours du Brent reste légèrement au-dessous de la barre des 70 $/b, soutenu par la réduction des stocks US et le retour à une consommation US d’environ 19 Mb/j et ce, malgré la décision de l’OPEP+ de relever progressivement sa production…Cette ‘’discipline’’ observée au sein des pays de l’OPEP+ est à souligner car elle constitue un ‘’facteur’’ majeur dans le maintien des cours du brut. Cependant il semblerait que des progrès ‘’tangibles’’, selon les experts, seraient en cours dans les discussions US-Iran, relatives à la remise en place de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien… un tel accord ouvrirait les exportations pétrolières iraniennes (1,5 Mb/j) et, de facto, créeraient un effet baissier sur les prix du brut. Au cours du mois de juin, le seuil des 70$/b est franchi…
les craintes d’un sous-investissement pétrolier (400G$/an en 2015-à 100G$/an en 2020) associées à la hausse des matières premières, ne sont pas étrangères à cette progression des prix du brut.

Au début du troisième trimestre, le Brent flirte les 80$/b faute d’un consensus au sein de l’OPEP+ provoqué par des dissensions entre les Emirats arabes (augmentation de leur quotas) et l’Arabie saoudite au sujet de leur niveau de production pétrolière et la publication, par l’AIE (Agence Internationale de l’Energie), de son rapport révélant une forte reprise de la demande mondiale atteignant 96,8 Mb/j en juin…Néanmoins le marché reste très volatile en raison de la persistance de la pandémie (propagation du variant Delta), paramètre important dans la demande pétrolière mondiale et notamment pour les deux premières consommatrices que sont les USA (#20Mb/j) et la Chine… et ce malgré l’accord intervenu, après deux semaines de tergiversation, entre les membres de l’OPEP+ (relèvement graduel de leur production jusqu’en septembre 2022 et sa réévaluation en cas de ralentissement de l’économie mondiale).

Fin août, la maîtrise de l’expansion de la pandémie du variant Delta en Chine, la tempête Ida et l’incendie d’une plateforme pétrolière dans le golfe du Mexique ont boosté le Brent au-delà des 70 $/b… conforté, début septembre, par l’accord de l’OPEP+, de poursuivre l’ouverture graduelle de leurs vannes avec la mise sur le marché de 0,4 Mb supplémentaires par mois jusqu’en septembre 2022 et ainsi, d’atteindre le niveau (environ 100 Mb/j) d’avant la crise sanitaire. Notons également  que les stocks US sont au plus bas depuis près de 3 ans ainsi que la production de pétrole fortement perturbée par les tempêtes Ida et Nicholas dans le golfe du Mexique

Début du 4ième trimestre l’ascension  du cours du Brent se poursuit et franchit allègrement la barre des 80 $/b (au plus haut depuis 3 ans) encouragé  par le maintien de l’accord OPEP+ qui n’envisage pas le relèvement de leur quotas de production (+ 0,4 Mb/j pour novembre). Cette tendance est d’autant confortée que nous entrons dans la période ‘’hivernale’’ et la flambée ‘’historique’’ du prix du gaz (PEGN # 113 €/MWh le 6 octobre) suscite un ‘’transfert’’ de source d’énergie… du gaz vers le pétrole… D’ailleurs dans son rapport mensuel publié à la mi-octobre, l’AIE relève que les pénuries du gaz naturel et du charbon soutiennent la demande de pétrole, non compensée par l’offre de l’OPEP+ et les stocks des pays de l’OCDE enregistrent un plus bas depuis 2015…
Le prix du Brent ne cesse de progresser pour atteindre un cours supérieur à 86 $/b le 26 octobre poussé par une demande pétrolière particulièrement forte de la part  du continent asiatique et notamment de la Chine dont l’économie dépasse ses niveaux d’avant pandémie et qui nécessite un besoin en électricité pour faire tourner ses usines… soulignons que cette dernière (ainsi que l’Inde) est très dépendante du charbon (environ 60% de son électricité) et, de ce fait, très polluante et tente de diversifier ses sources d’approvisionnement et, par voie de conséquence, entraîne les prix non seulement de pétrole mais également du gaz vers les sommets… En outre, les négociations US-Iran sur le nucléaire iranien n’aboutissent pas.
 Au début du mois de novembre, suite au maintien de l’accord de l’OPEP+ d’augmenter (seulement) leur production de 0,4 Mb/j pour le mois de décembre, les USA (pour éviter la flambée des prix…l’inflation)), ainsi que de nombreux pays (Chine, Inde, Japon..) menacent de puiser dans leurs réserves stratégiques  pour doper l’offre.
Par ailleurs, l’apparition, au cours de la seconde quinzaine du mois de novembre d’un nouveau variant (Omicron) apparu en Afrique du sud entraîne le cours du Brent en dessous des 70$/b… Dans les premiers jours de décembre la rumeur que le nouveau variant Omicron serait moins virulent que son prédécesseur (Delta) atténue l’inquiétude des investisseurs et met un terme à la chute des prix du brut pour repasser la barre des 75 $/b. Cette tendance interrompue quelques jours, reprend sa trajectoire au cours des 10 derniers jours de 2021 confortée par de nouvelles études indiquant un Omicron très contagieux mais moins grave que le Delta et ce malgré le reconfinement dans de nombreux pays européens et en Asie…

Les dernières nouvelles parvenues en ce début d’année 2022, notamment le maintien de l’accord de l’OPEP+ (+0,4Mb/j pour le mois de février, complément de production jugé peu probable en raison des difficultés rencontrées dans certains pays Nigéria, Angola, Libye et plus récemment le Kazakhstan) ont permis le franchissement des 80 $/b…
Rappelons que cet accord devrait permettre le rétablissement progressif de la production d’avant pandémie (# 100 Mb/j) au cours de l’année…

Quid de 2022 ? l’incertitude prédomine car non seulement la pandémie persiste, mais de nombreux problèmes géopolitiques subsistent :
- (Europe-Russie-
àUkraine + Nord Stream 2
- (USA-Iran-
ànucléaire
- troubles sociaux au Kazakhstan (membre de l’OPEP+ - intervention de la Russie)
à cela s’ajoute, la transition énergétique vers une ‘’énergie propre’’ qui prendra du temps et la tendance actuelle des financiers à cesser d’investir dans l’exploration des hydrocarbures ne peut, dans les temps à venir, qu’à raréfier l’offre et, en conséquence, d’augmenter les prix… et atteindre ainsi les 100$/b..

 

 

_ commentaires sur l'évolution du prix du Brent en 2020 (voir après le graphique):

 2020  : au cours du 1er trimestre le prix du baril de Brent a subi une chute brutale de 68-69 $/b en début d’année, à 24-25 $/b en fin de mars, autrement dit un coût pratiquement divisé par 3 !!! Il faut remonter à l’année 2008 pour observer une telle rupture et à 2003 pour un coût en $ courant aussi bas…Pourtant l’année 2020 avait commencé sous de meilleurs auspices avec l’accord commercial de la phase 1  qui comportait le démantèlement partiel des barrières douanières dressées depuis près de 18 mois entre les USA et la Chine ainsi que l’accord des pays de l’OPEP+ de réduire de 500 000 b/j leur production  (environ 30Mb/j) certes perturbées par le conflit USA-Iran intensifié par l’élimination de la tête de l’armée iranienne…mais c’était sans compter sur l’épidémie du coronavirus qui commençait à faire des ravages notamment dans la ville de Wuhan en Chine centrale où de nombreuses usines fermaient les unes après les autres… c’était le début du confinement qui allait s’étendre à l’Europe, puis aux USA…, à cela s’est ajouté le retrait de la Russie (refus de réduire sa production d’hydrocarbures) au sein de l’OPEP et en  représailles, la réponse de l’Arabie Saoudite en ‘’inondant’’ le marché pétrolier ( > 12  mb/j) en espérant ainsi non seulement atteindre la Russie (10 Mb/j) mais également les petits producteurs US de ‘’ pétrole de schiste’’(5 Mb/j en 2016, 9 Mb/j actuellement avec un coût de production de 25$/b !!!) ... les paramètres étant réunis, moins de demande, pléthore de l’offre, égale chute des prix…
Selon les dernières estimations de l’AIE  et malgré une timide reprise de l’outil industriel chinois, la consommation journalière en hydrocarbures en 2020 devrait chuter de 20% …voire 30%, c’est-à-dire de passer de 100 Mb/j à 80 voire 70 Mb/j…cette situation risque de perdurer car l’économie mondiale est durement touchée  et la reprise se fera lentement car la crainte du Covid-19 est toujours présente....la pléthore de l’offre risque de maintenir le prix du baril de Brent dans un canal de 30/40 $/b…les stocks débordent… la pénurie de tankers provoque une flambée des locations qui atteignent des coûts astronomiques…200 000 $/j !!!!!

Au cours du 2ème trimestre de 2020  , sous la pression de D.Trump, la Russie et l’Arabie saoudite sont parvenues, le dimanche 12 avril,  avec les autres membres de l’OPEP (23 pays) de réduire leur production de 9,7Mb/j (soit près de 10% de la consommation mondiale) sur les deux prochains mois (mai et juin), mais cette réduction au regard de la baisse ''prévisionnelle'' de la consommation mondiale de 100 Mb/j à 80 Mb/j voire 70 Mb/j ne sera probablement pas suffisante pour une hausse significative des cours  des hydrocarbures. D'ailleurs cette annonce semble avoir peu d’effet en ce début de trimestre, car le cours du Brent qui évoluait autours des 32 $/b, amorce une chute pour atteindre, le lundi 20 avril, un cours inférieur à 15 $/b !!!!  mais bien supérieur à son correspondant US le WTI… qui, pour la première fois de l’histoire pétrolière…, son prix est passé, l’espace d’un instant, en territoire NÉGATIF..à -37,6 $/b… du jamais vu (contre 18,3 $/b le vendredi 17 avril)…ainsi les ‘’traders’’ devaient payer pour se débarrasser d’un pétrole que personne ne savait plus où stocker !!!
Cependant, l’amélioration du côté de la consommation en raison du déconfinement progressif dans de nombreux pays, le maintien de l’accord de l’OPEP+ ainsi que les coupes massives menées par les USA ( 10 Mb/j au lieu de 13 Mb/j) et le Canada, soutiennent les cours du brut qui croissent au cours du mois de mai pour dépasser la barre des 30 $/b et en début de juin, les 40 $/b…

Cette progression se poursuivait au cours du 3ème trimestre pour atteindre et dépasser les 45 $/b à la fin du mois d’août, cours soutenus probablement par les tempêtes Marco et Laura qui ont provoqué l’arrêt d’une partie de la production pétrolière du Golfe du Mexique. Mais en ce début du mois de septembre, les prix du brut déclinent et passent sous les 40 $/b en raison de la position de l’Arabie Saoudite qui opère sa plus forte baisse des prix en cinq mois pour sa production à destination des pays de l’Asie et la fin des vacances aux USA ainsi que la crainte d’une reprise moins marquée de la consommation de brut avec la multiplication des nouvelles infections du Covid-19, notamment aux USA et en Europe (2ème vague de la pandémie)…mais la saison des ouragans dans le golfe du Mexique (Marco, Laura, et Sally…), ainsi que les variations des stocks US provoquent un mouvement de yoyo sur le prix du Brent qui évolue autours des 40$/b….

Pour ce poursuivre au  début du 4ème trimestre, avec l’apparition de l’ouragan Delta dans le Golfe du Mexique provoquant, ainsi , le ‘’gel’’ d'une production d’environ 1,9 Mb/j et l’annonce d’une grève en Norvège  … compensée, en partie, par une offre supplémentaire de la Libye. Au cours de la dernière semaine d’octobre, la pandémie qui ne cesse de s’aggraver en Europe et aux USA et, par voie de conséquence, jette une ombre sur les perspectives de la demande, entraîne une chute du prix du Brent d’environ 10% pour atteindre 36 $/b et ce malgré le maintien de l’accord  de l’OPEP+ intervenu le 19 octobre sur les coupes (9,7 Mb/j) décidées en avril dernier pour faire face à l’impact de la pandémie…mais le retour de la production libyenne (0,8 Mb/j)  et les incertitudes sur les élections américaines  jouent les ‘’troubles fêtes’’..
Le début du mois de novembre semble plus propice à une remontée des cours du brut qui franchit la barre des 40 $/b grâce à
l’élection de Joe Biden à la présidence des USA après avoir franchi la barre des 270 grands électeurs le lundi 6 octobre (nécessaire pour accéder à la Maison Blanche) ; ce dernier annonce une réponse rapide à l’expansion de la pandémie qui ravage le pays. Par ailleurs, les tweets de Trump qui entraînaient sur le cour du brut des mouvements en dents de scie pourraient s’épuiser rapidement…
L’annonce , le lundi 9 novembre, par Pfizer et BioNTech de l’efficacité de leur vaccin (90%) a provoqué un bond de 8% sur le prix du brut malgré une forte augmentation  du Covid-19 aux USA et une hausse des stocks. Cette ‘’bonne nouvelle’’, suivie par celles de Moderna , d’AstraZeneca… , est l’amorce d’une progression des prix du brut perturbée, de temps en temps, par la hausse des stocks US, le doute sur le maintien de l’accord OPEP+ et par l’augmentation de la pandémie aux USA et l’Europe qui laisse craindre l’apparition d’une 3ème vague…A la mi-décembre, le Brent dépasse la barre des 50$/b dopé par le début de la campagne de vaccination en Grande Bretagne et aux USA ainsi que l’annonce du plan de relance US de 900 G$...

En 2020, la consommation mondiale de pétrole s’élèverait à 90 Mb/j soit une chute de 10 Mb/j par rapport à 2019 en raison de la pandémie du coronavirus entraînant un ralentissement voire une mise à l’arrêt de certaines activités notamment dans le transport aérien…

Le prix moyen du Brent s’élève à 41,75 $/b soit -35% par rapport à 2019 et -41% par rapport à 2018…. Il faut remonter à 2016 pour retrouver un coût sensiblement équivalent (43,55$/b)

Quid 2021 ? en ce début d’année :

1_ l’accord intervenu entre les pays de l’OPEP+ (maintien de leur réduction de production) et plus particulièrement l’annonce par l’Arabie Saoudite de réduire sa production de 1Mb/j, compensant, en partie, les doutes sur certains états (Iran, Venezuela, Libye (environ 1,2 Mb/j))…)

2_ l’investiture de Joe Biden comme président américain avec l’application immédiate de plusieurs mesures (plan de relance de l’économie de 1900 G$, vaste campagne de vaccination, retour à l’accord de Paris sur le changement climatique)

3_ le rapport de l’AIE qui prévoit une consommation mondiale de pétrole d’environ 96 Mb/j en 2021

4_ les campagnes massives de vaccination déployées dans de nombreux pays laissent un immense espoir d’un arrêt de la pandémie du covid-19…

, tous ces éléments devraient entraîner une reprise, certes lente, de la croissance économique mondiale et de son corollaire, une augmentation de la consommation des hydrocarbures. Un point d’équilibre aux environs de 55 $/b pour le Brent semble se dessiner pour 2021 mais ce dernier reste très fragile au regard de la discipline des pays de l’OPEP+ et de la réussite des campagnes de vaccination (production, approvisionnement, distribution…), les montagnes russes risquent de réapparaître en 2021…

_ commentaires sur l'évolution du prix du Brent en 2019 (voir après le graphique): 2019

en 2019, au cours du 1er trimestre, le prix du Brent remonte pour atteindre à la fin du mois de mars les 70$/b (+40% de hausse depuis le début de l'année...)...mais les ''cuves'' américaines sont pleines à ras-bord....l'accord des pays de l'OPEP ( + la Russie) de diminuer leur production (500 000b/j sur environ 30 Mb/j) tiendra-t-il  car leur budget souffre énormément...les sanctions commerciales américaines contre l'Iran et le Venezuela (ce dernier, en raison des troubles politiques, voit sa production d'hydrocarbures chuter de 2,7 Mb/j en 2015 à environ 1 Mb/j en 2019) semblent s'infléchir...mais l'affrontement interne, intervenu récemment en Libye pourrait maintenir une pression à la hausse des hydrocarbures...
_ plus récemment, le 23 avril, des propos du président des USA de ''durcir'' les sanctions iraniennes (assécher la production de l'Iran en imposant aux pays importateurs...des représailles économiques) provoquent le franchissement des 75$/b le prix du Brent...néanmoins n'oublions pas l'adage ''le malheur des uns fait le bonheur des autres''...cette ''perte'' de production iranienne d'environ 1,7Mb/j serait compensée par l'Arabie Saoudite et la Russie qui saisissent cette opportunité pour accroître leur production et augmenter ainsi leurs recettes financières et apporter un peu d'oxygène à leurs budgets 2019...
_ En représailles, l'Iran menace de fermer le détroit d'Ormuz où transit environ 15Mb/j...les USA répondent en envoyant un porte-avion dans la région...
_14/05/2019 en Arabie saoudite, des drones armés ont ciblé deux stations de pompage de la compagnie publique Aramco près de Riyad, causant des dégâts peu importants aux installations. L'attaque a été revendiquée par les rebelles houthis du Yémen, ethnie chiite alliée de l'Iran. Ces incidents sont intervenus alors que le week-end dernier, des actes de sabotages ont été perpétrés par des inconnus contre 4 navires dans le Golfe, dont 2 pétroliers saoudiens
_ 31/05/2019: les nouvelles tensions commerciales avec non seulement la Chine (trêve entamée en décembre dernier mais récemment mise à mal dans un entretien et qui se transforme peu à peu à une guerre technologique: transferts technologiques contre terres rares) mais également avec le Mexique, entraînent le prix du Brent en-dessous des 62$, c'est-à-dire au niveau des prix de février-mars de cette année. En effet, D.Trump menace d'instaurer une nouvelle taxe de 5% sur les importations mexicaines pour financer le ''mur'' si le Mexique ne mettait pas un frein à son immigration... à cela s'ajoute le maintien élevé des stocks américains associé à une production d'hydrocarbures à 12,3Mb/j, laquelle propulse les USA au 1er rang des producteurs largement devant l'Arabie Saoudite et la Russie (environ 10Mb/j).
_Au cours de l’été 2019, le prix du Brent fluctue selon les tweets du président US qui menace, à plusieurs reprises,  d’étendre des droits de douane supplémentaires à une grande partie des importations en provenance de Chine. Ces nouvelles tensions USA-Chine éloigne la perspective d’un accord rapide entre les deux puissances et fait craindre un ‘’effet’’ néfaste sur une croissance mondiale déjà en décroissance selon AIE (2,9% à 2,6%). et par ricochet un déclin de la demande en hydrocarbures. Par ailleurs la Chine a laissé chuter, face au dollars, le cours de sa monnaie à son plus bas niveau depuis 2008 et ainsi, rendant ses exportations plus compétitives. Au début d’août le coût du Brent descend en-dessous des 58 $/b pour remonter sous l’influence de l’Arabie Saoudite qui soutient le cours du brut dans la perspective de l’introduction en bourse de sa compagnie Aramco ; cours soutenu également par les troubles à Hong Kong provoqués par la loi d’extradition…
_ le 14 septembre une nouvelle attaque de drones par des rebelles yéménites Houthis, soutenus par l’Iran, endommage deux installations pétrolières saoudiennes provoquant une chute brutale de la production de 10Mb/j à 5Mb/j et, à contrario, une hausse substantielle du Brent qui frôle les 70 $/b. Mais très rapidement le cours fléchit car les acteurs de ‘’sauvegarde’’ interviennent avec : - les réserves stratégiques des principaux pays, - l’Arabie Saoudite indique que sa production pourrait être rétablie en deux ou trois semaines, - l’augmentation de la production de l’OPEP y compris la Russie. Les ‘’économies mondiales’’ absorbent mieux les ‘’chocs’ pétroliers…..ils amortissent les soubresauts.
_ fin septembre, le cours du Brent descendait en-dessous des 60 $/b …la production saoudienne revenant à la ‘normale’ et les craintes d’une économie mondiale affaiblie par la guerre commerciale USA-Chine gagnent sur les tensions géopolitiques au Moyen-Orient.
_ au cours du 4ème trimestre les cours des hydrocarbures progressent en raison des perspectives rassurantes d’un accord prochain (partiel= phase 1)  entre les USA et la Chine et de la prolongation de l’accord de réduction de production dee pays de l’OPEP+ qui doivent se réunir au début du mois de décembre…mais le marché reste très volatil  et sensible au moindre tweet du président US…Par ailleurs les troubles intervenus en Irak, en Iran, en Libye, en Equateur, pays riches en hydrocarbures inquiètent également le marché…le 6 décembre l’accord de réduction de production de l’OPEP+  (-500 000 b/j) et le 13 décembre la confirmation d’un accord commercial (phase 1 = un ‘démantèlement’  partiel des barrières douanières érigées depuis juillet 2018) entre USA et Chine ont propulsé, à la fin de l’année, le baril du Brent au-delà des 68$/b…

Quid du prix du Brent en 2020 ? : en dépit de l’accord commercial de la phase 1 entre les USA et la Chine, l’accord des pays de l’OPEP+ et le conflit USA-Iran intensifié par l’élimination de la tête de l’armée iranienne, la demande d’hydrocarbures mondiale risque de diminuer en raison du ralentissement de la croissance des deux premières puissances mondiales et de ce fait, le prix du baril risque comme en 2019 fluctuer dans un canal 60-70 $/b au rythme des tweets de D.Trump. Par ailleurs, l’épidémie du coronavirus apparue en Chine et qui semble, jour à près jour, s’intensifier et paralyser le pays, risque d’avoir une incidence négative sur la croissance de la Chine… et par voie de conséquence sur l’ensemble de l’économie mondiale...moins de demande..plus d'offre... donc dégringolade des prix...

_ commentaires sur l'évolution du prix du Brent en 2018 (voir après le graphique):

en 2018 le prix du Brent a atteint, début octobre, son plus haut niveau (> 85$/b) depuis quatre ans. Les sanctions américaines envers l'Iran ne sont pas étrangères à cette hausse ainsi que l'attitude de l'OPEP à moins stimuler sa production. Le 4ième trimestre est marqué par une chute brutale du coût du baril (< 50$/b fin décembre 2018) provoquée:
- 1_ par la politique du président Donald Trump du ''tout schiste'' (le coût d'extraction des hydrocarbures non-conventionnels ne cesse de décroitre en raison des progrès techniques du forage horizontal et de la fracturation des roches- en 2006--> 65$/b, vers les années 2010--> 50$/b, en 2018 environ 25$/b)
- 2_  par la relance de la guerre commerciale entre l'USA et la Chine et une croissance moindre de cette dernière.
- 3 _ par le ''shutdown'' américain

 

 

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évolution du coût du WTI _ 1964-2022 et du Brent 1990-2018 (voir après le graphique):

__ les chocs pétroliers: ___ https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/choc-petrolier?utm_source=newsletter&utm_medium=fil-info-energies&utm_campaign=/newsletter/cde-aujourdhui-24-octobre-2023

_Sur le long terme, plusieurs événements historiques permettent d'expliquer en partie l'évolution des prix:

_ 1973: octobre 1973: la guerre du Kippour l'OPEP augmente le prix des hydrocarbures et décrète un embargo contre les pays occidentaux dont l'effet immédiat est une hausse substantielle et une crise d'approvisionnement dans les pays importateurs (>11,50$/b)

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le premier choc pétrolier s’est amorcé en 1971 au moment de l’abandon du système financier international de Bretton Woods puis s'est accentué en octobre 1973 par le début de la guerre du Kippour entre la Syrie, l'Egypte et Israël. Les pays du moyen orient producteurs de pétrole réduisent leurs productions, le prix  passe de 2,59 $/baril à 11,65 $/baril de septembre 73 à mars 74 (fin de l'embargo). Ce choc pétrolier entraîne une crise économique globale au cours de la décennie 1970. Les prix élevés entraînent une réduction de la demande (du fait de la mise en place de politiques d'économie d'énergie notamment) et surtout le début de l'exploitation de nouveaux champs pétrolifères. L'OPEP qui détenait 50% des parts de marché en 1974, n'en détient plus que 47% en 1979.
 
(Le 15 août 1971, les États-Unis suspendent la convertibilité du dollar en or permettant au dollar de « flotter ». Le système des taux de change fixes s'écroule définitivement en mars 1973 avec l'adoption du régime de changes flottants). Le résultat en est une dépréciation de la valeur du dollar américain, monnaie dans laquelle les prix du pétrole sont fixés et a pour conséquence pour les producteurs de pétrole un revenu inférieur pour le même prix nominal. Le cartel de l'OPEP publie un communiqué conjoint indiquant que dorénavant, le prix du baril de pétrole serait fixé par rapport à l'or. Après 1971, l'OPEP est lente à rajuster les prix pour tenir compte de cette dépréciation. De 1947 à 1967, le prix du pétrole en dollars américains a augmenté de moins de 2% par an. Jusqu'au choc pétrolier, le prix est resté relativement stable par rapport aux autres devises et matières premières qui sont soudainement devenues très volatiles par la suite. Les ministres de l'OPEP n'avaient pas élaboré de mécanismes institutionnels permettant de mettre à jour rapidement ces prix pour suivre l'évolution du marché, de sorte que leur revenu réel connut un décalage de plusieurs années par rapport aux autres matières premières. Les hausses de prix substantielles de 1973-74 ont largement rattrapé ces écarts de revenus en comparaison d'autres produits tels que l'or. Les États-Unis, premier producteur de l'époque, atteignent leur pic de production pétrolière en 1970, ce qui amène aux premières pénuries aux USA. Suite à cela, Nixon demande un audit des capacités de production, audit non divulgué à la Presse et effectué par James Akins, les résultats sont qu'il n'existe aucune capacité de production supplémentaire. L'Arabie Saoudite réalise alors 21 % des exportations mondiales de brut. Le roi Fayçal, pourtant ami des Américains, déplore leur soutien inconditionnel à Israël qui met en danger selon lui les régimes arabes modérés, entre autres celui de  Sadate en Égypte. Lors de  la guerre du Kippour, les USA approvisionne en armement l'État hébreu réduit à la défensive, face à l'attaque égypto-syrienne ravitaillée par les Soviétiques. En réponse, les pays du Golfe augmentent unilatéralement, sans l'accord des compagnies, de 70 % le prix affiché du baril de brut. La vérité est qu'une augmentation du prix, en particulier suite au pic de production aux États-Unis, était nécessaire aux majors occidentales pour pouvoir démarrer la production de pétrole plus cher, typiquement en off-shore dans le Golfe du Mexique, en Mer du Nord ou en Alaska, la diplomatie américaine ainsi que les compagnies pétrolières occidentales étaient donc tout à fait favorables à cette augmentation de prix, et l'ont en fait aussi suggérée, à travers James Akins en particulier. Le 17 octobre 1973, les représentants des pays arabes pétroliers (OPEP) réunis au Koweit, décident une réduction mensuelle de 5 % de la production pétrolière jusqu'à évacuation des territoires occupés et reconnaissance des droits des Palestiniens. Le 20 octobre, Fayçal décide un embargo total sur les livraisons destinées aux États-Unis, puis aux Pays-Bas. Le prix du baril sur le marché libre passe de 3 à 18 $/baril en quelques semaines. Fin décembre, les pays de l'OPEP réunifient le prix du baril à 11,65 $. Entre le mois d'octobre 1973 et le mois de janvier 1974, le prix du baril du brut de référence qu'est l'« Arabe léger », est quadruplé, passant de 2,32 $ à 9 $. Dans ce prix, l'« État producteur » prélève, en 1973, 2,09 $/baril et 8,7 $/baril en janvier 1974 soit plus de quatre fois plus. La pénurie suscite une sorte de panique ; les prix poursuivent leur ascension vertigineuse : ils quadruplent à la suite des augmentations d'octobre et de décembre. Les pays consommateurs réagissent d'une manière désordonnée, cherchant à tirer leur épingle du jeu. L'Agence Internationale de l'Energie (AIE), créée à cette occasion, n'est pas en mesure d'établir un certain ordre et ce sont les grandes compagnies elles-mêmes qui sont chargées de répartir le rationnement d'une manière égale en jouant sur les sources d'approvisionnement arabes et non arabes. Certains pays arabes souhaitent une réduction de la production pour maintenir les prix à la hausse. Mais les États-Unis refusent cette perspective. Ils tentent de constituer un cartel international de consommateurs face à l'OPEP mais échouent en raison de l'opposition de la France. Pour s'opposer à toute diminution de la production, les États-Unis sont prêts à intervenir militairement dans la péninsule arabique pour prendre le contrôle des principaux champs pétrolifères. À défaut d'une intervention, ils sont disposés à faire de l'Iran le gendarme du Golfe Persique. Après le 6ème sommet arabe d'Alger du 26-28 novembre 1973, les États-Unis doivent infléchir leur politique jugée trop favorable à Israël, tout comme l'Europe occidentale et le Japon. Le 18 mars 1974, Sadate obtient la levée de l'embargo. L'année suivante, le roi Fayçal est assassiné par un neveu, rentré des États-Unis. De fait, l'OPEP ne retrouvera plus un tel niveau de puissance sur le plan économique et politique et les objectifs affichés de l'embargo ne seront pas atteints. Les politiques d'amélioration du rendement énergétique se mettent en place à partir de ce moment ainsi que la diversification des sources d'énergie, la France, par exemple développant un programme massif de constructions de centrales nucléaires. Le nucléaire ne modifiera pas la dépendance au pétrole, mais permettra une alternative énergétique à cette dépendance qui trouvera un écho dans le monde entier.)

_ le deuxième choc pétrolier a débuté avec la révolution iranienne en 1978, suivi par la guerre Irak-Iran en 1980. Ces évènements provoquent un doublement supérieur du prix du baril du fait de la réduction considérable des exportations de ces pays : de 14 $/baril en 1978 à 35 $/baril en 1981.
Ces prix élevés permettent à la production hors moyen orient de progresser ainsi que de réduire la consommation du fait de politiques de lutte contre le gaspillage d'énergie (meilleure isolation des maisons, procédés industriels moins coûteux en énergie). La demande connaît un maximum en 1979 pour diminuer ensuite, et il apparaît alors clairement aux pays de l'OPEP qu'ils doivent réduire leur production s'ils souhaitent maintenir le niveau des prix.
 Durant la première moitié des années 1980, l'OPEP réduit sa production d'un tiers en volume avec pour conséquence des parts de marché réduits à 30% du marché mondial, sans pour autant enrayer véritablement la diminution des prix. En réponse aux cavaliers libres et aux difficultés éprouvées par certains membres à respecter leurs quotas, l'Arabie Saoudite qui avait été le principal acteur dans la réduction de la production OPEP, décide alors de doubler sa production en 1986. Dès lors
, les prix chutent en 1987. Ces bas prix stimulent la consommation mais ralentissent la production hors Moyen-Orient où les coûts d'exploitations sont plus élevés (cas de l'extraction offshore par exemple).

 En 1990, le conflit entre le Koweït et l'Iraq annule l'offre de pétrole de ces pays mais rapidement le Venezuela et surtout l'Arabie Saoudite deviennent les 'stabilisateurs' de la demande mondiale de pétrole, le reste des pays de l'OPEP comblant le manque à produire. Les prix en léger déclin depuis le début des années 1990 ne remontent qu'à partir du boom économique aux Etats-Unis et en Asie au milieu des années 1990.
 La crise financière asiatique, associée à un accroissement de la production de l'OPEP, met un terme brutal à l'embellie des prix à partir de 1997. Le déclin des prix s'accentue jusqu'en mi-février 1998 pour atteindre 10 $/baril. Puis à partir de mars 1999, à la suite d'un accord de réduction de la production des pays de l'OPEP mais aussi d'Oman, de la Fédération de Russie, de Mexico et de la Norvège, les prix ne cessent d'augmenter jusqu'à atteindre plus de 30 $/baril un an plus tard. L'OPEP décide alors d'augmenter la production avec comme objectif de stabiliser les prix entre 20 et 25 $/baril.  Dès décembre 2000, les prix déclinent à nouveau pour repartir pour et se stabiliser autour de 28 $/baril.

 A la suite de l'attentat du 11 septembre 2001 une légère hausse a lieu, mais très rapidement, en raison d'une baisse de la demande en fuel d'aviation et des perspectives de stagnation de la croissance économique mondiale qui prévalaient jusqu'alors, les cours, à nouveau plongent. Au mois de janvier 2002, l'OPEP décide de réduire sa production à condition que les pays hors-OPEP contribuent également à cette réduction.

_ le troisième choc pétrolier à partir de 2004-2008 : le cours du pétrole connaît une hausse constante. La moyenne des prix du pétrole qui est de 20 $/baril environ sur la période 1985-2000 s'élève à 45 $/baril sur la période 2000-2007 et s'emballe en 2008 pour atteindre les 150 $/b . Cette hausse importante s'explique notamment par le dynamisme de l'économie chinoise, par l'émergence de pays nouvellement industrialisés (Inde, le Brésil) qui tendent à augmenter leur consommation d'énergie, par l'amélioration des conditions économiques dans certaines régions et, en particulier, aux États-Unis qui se retrouvent, ainsi, à devoir faire face à une certaine tension au niveau des stocks nationaux . Les sous-jacents ne suffisent cependant pas à expliquer le développement des cours du pétrole sur les années 2003-2004. Ceux-ci ont, en effet, également été fortement influencés par des suréactions spéculatives en relation avec les perturbations potentielles au niveau de l'offre (évènements en Irak, par exemple) ou de la demande (faiblesse et baisse des stocks américains).  N'oublions pas qu'au cours de la période 2004-2007 les nombreux attentats en Iraq et les troubles sociaux qui secouent le Venezuela et le Nigéria , tous pays exportateurs de pétrole. La crise financière des ''subprimes' viendra mettre un terme à cette progression et la chute sera brutale car le prix du baril passera de près de 150$ en juillet 2008 à 40$ en décembre de la même année.

_ pour mettre un terme à la chute des prix, l'OPEP réduit sa production. Le 'printemps arabe' et, en particulier, la guerre civile libyenne qui provoque l'arrêt de sa production fait bondir en mars 2011, le prix du baril à 130$ et restera ainsi, dans une moyenne de 110$/b jusqu'à l'été 2014.

_ la chute des cours au cours du deuxième semestre 2014 s'explique principalement par la conjugaison de  deux phénomènes : -l'abondance du pétrole due à la mise sur le marché des pétroles issus des gaz de schistes aux États-Unis (n'oublions pas que ces derniers ont pratiquement doubler leur production entre 2008 et 2014: 5 Mb/j à 9 Mb/j avec une baisse constante du coût d'extraction de 65$/b à 50$), et  la diminution de la demande due à la crise économique mondiale et à la prise de conscience du réchauffement climatique conduisant à la réduction des émissions des gaz à effet de serre (le coût de l'extraction en Arabie Saoudite est de 5 à 10 $ le baril; alors que l'extraction du pétrole de schiste revient à environ 65 $-50$/b. Le cours de la vente en début 2015 ne couvre pas les coûts de production aux États-Unis entrainant de nombreuses faillites. Cependant, la guerre économique fait rage. Pour conserver un cours au plus bas et conserver ses parts de marché, l'Arabie ne réduit pas la production

_ le 15 janvier 2015, le prix du pétrole est à 28,7 $/b
_ le 29 décembre 2015, le prix du pétrole est à 37 $/b

_ après un passage à son minimum (27 $/b en février 2016), le prix du baril remonte autour de 40$. L'Arabie saoudite, qui a voulu gagner des parts de marché sur le pétrole de schiste américain, est en déficit budgétaire. Elle a toujours refusé de fixer un plafond à sa production jusqu'à présent, mais arrive peut-être aux limites de cette stratégie. L'Expansion – 15/04/2016

_ le 26 mai 2016 franchissement à la hausse du seuil des 50 $/b

_ en octobre, le prix du baril du Brent en euros augmente nettement (+9,6 % après +0,1 %), à la suite de l'annonce par l'OPEP d'un possible accord de réduction de la production. En dollars, la hausse du prix du baril est légèrement moins marquée (+7,7 % après +0,1 %), l'euro s'étant un peu déprécié au cours du mois.

En décembre 2016, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole OPEP s'est mise d'accord avec onze pays producteurs non membres du cartel, dont la Russie, pour baisser leur offre au premier semestre de 2017 afin de faire remonter les prix.

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