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commentaires sur l'évolution du prix
du Brent et du WTI
1964 - 2020 |
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_ commentaires sur l'évolution du coût
de l'énergie
1964 - 2016 ---> ici
► 2020 : au cours du 1er trimestre le prix du baril de Brent a subi une chute brutale de 68-69 $/b en début d’année, à 24-25 $/b en fin de mars, autrement dit un coût pratiquement divisé par 3 !!! Il faut remonter à l’année 2008 pour observer une telle rupture et à 2003 pour un coût en $ courant aussi bas…Pourtant l’année 2020 avait commencé sous de meilleures auspices avec l’accord commercial de la phase 1 qui comportait le démantèlement partiel des barrières douanières dressées depuis près de 18 mois entre les USA et la Chine ainsi que l’accord des pays de l’OPEP+ de réduire de 500 000 b/j leur production (environ 30Mb/j) certes perturbées par le conflit USA-Iran intensifié par l’élimination de la tête de l’armée iranienne…mais c’était sans compter sur l’épidémie du coronavirus qui commençait à faire des ravages notamment dans la ville de Wuhan en Chine centrale où de nombreuses usines fermaient les unes après les autres… c’était le début du confinement qui allait s’étendre à l’Europe, puis aux USA…, à cela s’est ajouté le retrait de la Russie (refus de réduire sa production d’hydrocarbures) au sein de l’OPEP et en représailles, la réponse de l’Arabie Saoudite en ‘’inondant’’ le marché pétrolier ( > 12 mb/j) en espérant ainsi non seulement atteindre la Russie (10 Mb/j) mais également les petits producteurs US de ‘’ pétrole de schiste’’(5 Mb/j en 2016, 9 Mb/j actuellement avec un coût de production de 25$/b !!!) ... les paramètres étant réunis, moins de demande, pléthore de l’offre, égale chute des prix… Selon les dernières estimations de l’AIE et malgré une timide reprise de l’outil industriel chinois, la consommation journalière en hydrocarbures en 2020 devrait chuter de 20% …voire 30%, c’est-à-dire de passer de 100 Mb/j à 80 voire 70 Mb/j…cette situation risque de perdurer car l’économie mondiale est durement touchée et la reprise se fera lentement car la crainte du Covid-19 est toujours présente....la pléthore de l’offre risque de maintenir le prix du baril de Brent dans un canal de 30/40 $/b…les stocks débordent… la pénurie de tankers provoque une flambée des locations qui atteignent des coûts astronomiques…200 000 $/j !!!!! Au cours du 2ème trimestre de 2020 , sous la pression de D.Trump, la Russie et l’Arabie saoudite sont parvenues, le dimanche 12 avril, avec les autres membres de l’OPEP (23 pays) de réduire leur production de 9,7Mb/j (soit près de 10% de la consommation mondiale) sur les deux prochains mois (mai et juin), mais cette réduction au regard de la baisse ''prévisionnelle'' de la consommation mondiale de 100 Mb/j à 80 Mb/j voire 70 Mb/j ne sera probablement pas suffisante pour une hausse significative des cours des hydrocarbures. D'ailleurs cette annonce semble avoir peu d’effet en ce début de trimestre, car le cours du Brent qui évoluait autours des 32 $/b, amorce une chute pour atteindre, le lundi 20 avril, un cours inférieur à 15 $/b !!!! mais bien supérieur à son correspondant US le WTI… qui, pour la première fois de l’histoire pétrolière…, son prix est passé, l’espace d’un instant, en territoire NÉGATIF..à -37,6 $/b… du jamais vu (contre 18,3 $/b le vendredi 17 avril)…ainsi les ‘’traders’’ devaient payer pour se débarrasser d’un pétrole que personne ne savait plus où stocker !!! Cependant, l’amélioration du côté de la consommation en raison du déconfinement progressif dans de nombreux pays, le maintien de l’accord de l’OPEP+ ainsi que les coupes massives menées par les USA ( 10 Mb/j au lieu de 13 Mb/j) et le Canada, soutiennent les cours du brut qui croissent au cours du mois de mai pour dépasser la barre des 30 $/b et en début de juin, les 40 $/b… Cette progression se poursuit au cours du 3ème trimestre pour atteindre et dépasser les 45 $/b à la fin du mois d’août, cours soutenus probablement par les tempêtes Marco et Laura qui ont suspendu une partie de la production pétrolière du Golfe du Mexique. Mais en ce début du mois de septembre, les prix du brut déclinent et passent sous les 40 $/b en raison de la position de l’Arabie Saoudite qui opère sa plus forte baisse des prix en cinq mois pour sa production à destination des pays de l’Asie et la fin des vacances aux USA ainsi que la crainte d’une reprise moins marquée de la consommation de brut avec la multiplication des nouvelles infections du Covid-19…mais la saison des ouragans dans le golfe du Mexique (Marco, Laura, et Sally…), ainsi que les variations des stocks US provoquent un mouvement de yoyo sur le prix du Brent qui évolue autours des 40$/b….
►en 2019,
au cours du 1er trimestre, le prix du Brent remonte
pour atteindre à la fin du mois de mars les 70$/b (+40% de hausse depuis
le début de l'année...)...mais les ''cuves'' américaines sont pleines à
ras-bord....l'accord des pays de l'OPEP ( + la Russie) de diminuer leur
production (500 000b/j sur environ 30 Mb/j) tiendra-t-il car leur budget souffre
énormément...les sanctions commerciales américaines contre l'Iran et le
Venezuela (ce dernier, en raison des troubles politiques, voit sa
production d'hydrocarbures chuter de 2,7 Mb/j en 2015 à environ 1 Mb/j
en 2019) semblent s'infléchir...mais l'affrontement interne, intervenu
récemment en Libye pourrait maintenir une pression à la hausse des
hydrocarbures... Quid du prix du Brent en 2020 ? : en dépit de l’accord commercial de la phase 1 entre les USA et la Chine, l’accord des pays de l’OPEP+ et le conflit USA-Iran intensifié par l’élimination de la tête de l’armée iranienne, la demande d’hydrocarbures mondiale risque de diminuer en raison du ralentissement de la croissance des deux premières puissances mondiales et de ce fait, le prix du baril risque comme en 2019 fluctuer dans un canal 60-70 $/b au rythme des tweets de D.Trump. Par ailleurs, l’épidémie du coronavirus apparue en Chine et qui semble, jour à près jour, s’intensifier et paralyser le pays, risque d’avoir une incidence négative sur la croissance de la Chine… et par voie de conséquence sur l’ensemble de l’économie mondiale...moins de demande..plus d'offre... donc dégringolade des prix...
► en 2018 le prix du Brent a atteint, début octobre, son plus haut niveau (> 85$/b) depuis quatre ans. Les sanctions américaines envers
l'Iran ne sont pas étrangères à cette hausse ainsi que l'attitude de
l'OPEP à moins stimuler sa production. Le 4ième trimestre est marqué par
une chute brutale du coût du baril (< 50$/b fin décembre 2018) provoquée: |
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commentaires sur l'évolution du coût de l'énergie 1964 - 2016 Sur le long terme, plusieurs événements historiques permettent d'expliquer en partie l'évolution des prix.
_ 1973: octobre 1973: la
guerre du Kippour l'OPEP augmente le prix des hydrocarbures et décrète un
embargo contre les pays occidentaux dont l'effet immédiat est une hausse
substantielle et une crise d'approvisionnement dans les pays importateurs
(>11,50$/b)
_
le deuxième choc pétrolier a débuté avec la révolution
iranienne en 1978, suivi par la guerre Irak-Iran en 1980.
Ces évènements provoquent un doublement supérieur du prix du baril
du fait de la réduction considérable des exportations de ces pays : de 14
$/baril en 1978 à 35 $/baril en 1981.
En 1990, le conflit entre le Koweït et l'Iraq annule l'offre de pétrole de
ces pays mais rapidement le Venezuela et surtout l'Arabie Saoudite
deviennent les 'stabilisateurs' de la demande mondiale de pétrole, le reste
des pays de l'OPEP comblant le manque à produire. Les prix en léger déclin
depuis le début des années 1990 ne remontent qu'à partir du boom économique
aux Etats-Unis et en Asie au milieu des années 1990. A la suite de l'attentat du 11 septembre 2001 une légère hausse a lieu, mais très rapidement, en raison d'une baisse de la demande en fuel d'aviation et des perspectives de stagnation de la croissance économique mondiale qui prévalaient jusqu'alors, les cours, à nouveau plongent. Au mois de janvier 2002, l'OPEP décide de réduire sa production à condition que les pays hors-OPEP contribuent également à cette réduction.
_ pour mettre un terme à la chute des prix, l'OPEP réduit sa production. Le 'printemps arabe' et, en particulier, la guerre civile libyenne qui provoque l'arrêt de sa production fait bondir en mars 2011, le prix du baril à 130$ et restera ainsi, dans une moyenne de 110$/b jusqu'à l'été 2014. _ la chute des cours au cours du deuxième semestre 2014 s'explique principalement par la conjugaison de deux phénomènes : -l'abondance du pétrole due à la mise sur le marché des pétroles issus des gaz de schistes aux États-Unis (n'oublions pas que ces derniers ont pratiquement doubler leur production entre 2008 et 2014: 5 Mb/j à 9 Mb/j avec une baisse constante du coût d'extraction de 65$/b à 50$), et la diminution de la demande due à la crise économique mondiale et à la prise de conscience du réchauffement climatique conduisant à la réduction des émissions des gaz à effet de serre (le coût de l'extraction en Arabie Saoudite est de 5 à 10 $ le baril; alors que l'extraction du pétrole de schiste revient à environ 65 $-50$/b. Le cours de la vente en début 2015 ne couvre pas les coûts de production aux États-Unis entrainant de nombreuses faillites. Cependant, la guerre économique fait rage. Pour conserver un cours au plus bas et conserver ses parts de marché, l'Arabie ne réduit pas la production _
le 15 janvier 2015, le
prix du pétrole est à 28,7 $/b _ le 26 mai 2016 franchissement à la hausse du seuil des 50 $/b _ en octobre, le prix du baril du Brent en euros augmente nettement (+9,6 % après +0,1 %), à la suite de l'annonce par l'OPEP d'un possible accord de réduction de la production. En dollars, la hausse du prix du baril est légèrement moins marquée (+7,7 % après +0,1 %), l'euro s'étant un peu déprécié au cours du mois. En décembre 2016, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole OPEP s'est mise d'accord avec onze pays producteurs non membres du cartel, dont la Russie, pour baisser leur offre au premier semestre de 2017 afin de faire remonter les prix.
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